Endomedriose, j'en ai ma dose !
28/03/2025

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un mal qui touche un bon nombre de femmes
Voici la définition de ce mal :
L'endométriose est une affection gynécologique chronique dans laquelle le tissu qui tapisse normalement l'utérus, appelé l'endomètre, se développe en dehors de celui-ci. Cette condition peut entraîner divers symptômes douloureux, affectant la qualité de vie de la personne, ainsi que des problèmes de fertilité.
Voici ce que moi, j'en dis avec humour et ironie bien évidemment.
Vivre avec l'endométriose, c'est un peu comme être sur scène dans un spectacle d'impro… Sauf que le juge, c'est ton corps, et il te change de rôle à une vitesse vertigineuse.
Tu penses que tu vas être la star du show, mais non, quelques minutes plus tard, tu es dans le rôle de "Douleur Aiguë N°1", avec des répliques surprises à chaque instant.
C'est aussi un peu comme si tu étais une bipolaire avec des tendances dépressives. Un coup ça va, tu es en mode Superwoman en train de courir partout, et 5 minutes après, tu es allongée sur ton canapé avec une bouillotte et la seule envie que l'on t'éjecte ce fœtus fantôme de ton utérus (Non, Doudou n'a pas pu t'engrosser ! Il a fait une vasectomie...).
Et puis, il y a ce truc fabuleux : vivre d'heure en heure. Parce qu'on sait tous que, quand ça va bien, il faut en profiter à fond ! C'est un peu comme une journée ensoleillée en plein mois de décembre et en Belgique de surcroît.
Mais quand en plus on ne le sais pas, on ne comprend pas d'où vient ce mal, pourtant on en parle avec les médecins, son gynéco, et aucune solution n'est apportée, parce qu'en fait, t'es une femme et c'est normal de souffrir, car il est de ton devoir de garder ton utérus pour pouvoir enfanter, même si tu ne le désir plus, et puis tu vas vieillir plus vite et tu sera moins jolie à contempler ; Parce que tu m'as déjà vu quand je suis en mode déchet emmergeant du Gange ? Et surtout, ils ne te demandent pas ton avis, ils te le disent ! Bonjour le patriarcat !
Y a même des jours tu ne sais pas sortir de ton lit, mais ce n'est rien puisque tu prendra une journée de "repos" au boulot ou plutôt un congé sans solde bien évidement, c'est tellement normal de ne pas pouvoir être payer pour avoir mal. Et surtout, tu n'oseras pas dire à ton patron que tu es tordu de douleur entre ton lit et les chiottes, c'est bien trop gênant, (oui les règles, c'est tabou), tu lui diras juste que tu crois couvrir un petit quelque chose. Et quand tu réapparaitra le lendemain au travail, ça sera limite mal vue, ben oui qui est malade 1 jour et en plein forme le lendemain ? Une tarée qui tire sur la corde au taf bien évidemment...
L'endométriose, c'est un peu comme un abonnement VIP aux douleurs de ventre. Elles sont là , constamment présentes comme un fond sonore insupportable, mais tu t'y habitues. Après tout, tant que je peux encore faire toutes les choses que l'on dois faire, on fait avec, non ?
Mon petit moment préféré de la journée, c'est quand je mets un pantalon à 7h du matin, et à 10h, je me rends compte que je viens de faire un déni de grossesse express: j'ai l'impression d'être enceinte de 8 mois et 23 jours, tout ça en seulement 3 heures. C'est donc devenu tout un art de passer la journée avec le pantalon ouvert, en mode espionne sous couverture, tentant de le cacher sous mon pull. Qui a dit que la mode et le confort ne pouvaient pas faire bon ménage ?
Mais bon, vous l'aurez compris, l'endométriose, ce n'est pas un petit déj' tranquille sur la terrasse, c'est un vrai défi quotidien. Et non, ce n'est pas non plus mon alibi pour éviter de satisfaire les besoins du couple (pas cette fois) ni ma carte d'entrée pour les journées de télétravail sous prétexte que "je suis malade".
Cette vie, c'est 30 ans à jongler avec ce mal. C'est dire non aux sorties en famille, aux événements, et voir la liste des choses que je devrais faire se réduire à une version très minimaliste. Parce que oui, je manque parfois de moi-même, coincée dans ce corps qui ne m'écoute pas toujours. Et croyez-moi, j'ai eu ma dose de frustration.
Récemment, j'ai écrit un article intitulé " Allô Docteur, je deviens folle ! " – très original, n'est-ce pas ? – mais ça m'a poussé à sortir de cette spirale infernale. Et là, miracle : j'ai rencontré un médecin vraiment à l'écoute, qui a compris ce que je traversais. Et surprise, derrière cette douleur se cache un invité un peu trop audacieux : un petit "malin" qui a décidé de s'installer sur l'un de mes ovaires. Mais franchement, pas de panique, j'ai une marraine de guerre qui m'a montré qu'aucun mal ne pourra m'arrêter. Grâce à elle, je suis prête à être courageuse et combative (promis, pour mes enfants, mon Doudou et vous tous !).
Alors, dans quelques mois, tout part ! Enfin, presque tout, parce qu'on va sauver mes petits ovaires (on croise les doigts), et je pourrais enfin vivre cette vie que je rêve : des restos, des concerts, du boulot, et tout ça avec un sourire XXL, à fond, 2000 à l'heure !
En attendant, on rigole, on avance, et on savoure chaque petit moment de répit.
Big up à vous toutes, mes guerrières, qui tenez bon avec ce mal au quotidien.
Vous êtes des super-héroïnes sans capes !
La vie ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre à danser sous la pluie » -Sénèque